Tuesday, June 10, 2008

"Hyperbole. Pour une psychopathologie lévinassienne" de Yasuhiko Murakami

Voici un nouveau livre de mon ami Yasuhiko Murakami, représentant de la nouvelle génération des phénoménologues japonais :

Hyperbole. Pour une psychopathologie lévinassienne.
de Yasuhiko Murakami

Présentation :
Dans Lévinas phénoménologue (J. Millon, 2002), l’auteur a tenté de dégager la structure de la subjectivité transcendantale qui implique la possibilité de sa propre destruction dans son essence même. Hyperbole – Pour une psychopathologie lévinassienne s’efforce de préciser en quoi la destruction de la subjectivité – à savoir la possibilité de la maladie mentale, du désordre du développement et du traumatisme – peut s’inscrire dans l’horizon de la phénoménologie, dès lors que la destruction possible du rapport inter-humain peut s’inscrire dans la structure de la subjectivité. L’affection relevant de cette possibilité constitue comme un noyau de l’« éthique » lévinassienne (ch. 4). Contre cette possibilité, il faut assurer la possibilité de rétablir ce qui est détruit. C’est ce que Lévinas appelle le « sens » (ch. 5). Notre vie quotidienne implique toujours à son horizon ces deux pôles extrêmes d’« attraction ». L’« hyperbole » est le nom de cet horizon et de la méthode pour y accéder. C’est la notion de « demeure » dans Totalité et infini qui constitue la face positive de cette subjectivité vulnérable. La demeure se trouve au point de jonction de la sensibilité, de l’action et du rapport à autrui (ch. 2). Sans elle, il est impossible d’assurer le sens contre le non-sens. En outre, la théorie de l’il y a qui s’oppose architectoniquement à la demeure peut se lire comme prémisse d’une théorie du symptôme, comme amorce d’une phénoménologie du non-sens (ch. 3) Par suite, pour refonder ce projet de la psychopathologie phénoménologique, il faut resituer la théorie lévinassienne de l’altérité. Ce travail de refondation passe par la redéfinition de l’ensemble articulé des structures découvertes par Lévinas comme « affection d’appel » qui se distingue aussi bien de l’empathie husserlienne que de l’inter-corporéité du type merleau-pontien (ch. 1). Le projet de la psychopathologie phénoménologique ainsi réorienté permet d’entamer une analyse détaillée de l’autisme (ch. 1) et du traumatisme psychique (ch. 6).

Yasuhiko Murakami : Hyperbole. Pour une psychopathologie lévinassienne, Amiens, Association pour la promotion de la phénoménologie, 2008, 119p., ISBN 2-916484-03-05 (18€)http://www.europhilosophie.eu/recherche/spip.php?article289&var_mode=calcul

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