17 JUIN : APPROCHES DE L’INDIVIDUEL : ÉPISTÉMOLOGIE, LOGIQUE, MÉTAPHYSIQUE
APPROCHES DE L’INDIVIDUEL : ÉPISTÉMOLOGIE, LOGIQUE, MÉTAPHYSIQUE
Cycle proposé par le Ciepfc (République des Savoirs, USR 3608 ENS / Collège de France / CNRS), organisé par Ph. Lacour, A. Lefebvre, J. Rabachou et F. Worms
Première journée : mardi 17 juin 2014
ENS, 45 rue l’Ulm Salle Jules Ferry
Argument
L’individuel place la philosophie devant un défi multiforme. Comment la pensée et la connaissance prétendent-elles appréhender ce qui se présente comme le critère de la réalité, mais qui semble leur échapper ? A-t-on seulement raison de le considérer comme tel : n’est-il pas plutôt un caractère dérivé, secondaire, d’une réalité dont la nature fondamentale serait tout autre, préindividuelle, relationnelle et processuelle ? Ce défi a attiré l’attention de nombreux épistémologues et philosophes français de la seconde moitié du 20ème siècle, permet de relire leurs œuvres encore trop méconnues, ainsi que de croiser et de poursuivre leurs interrogations. Par opposition aux grilles figées des systèmes, la possibilité d’une modélisation (ainsi chez G.G. Granger ou J.C. Pariente) a constitué, pour de nombreuses disciplines la promesse d’une saisie fine et différenciée, voire dynamique, de l’individuel. Par ailleurs, une autre tradition philosophique (ainsi chez G. Simondon) substitue à cette insistance cognitive, mais à partir, elle aussi, d’un rapport à la science, la technique et la connaissance, une métaphysique fondée sur le primat des relations individuantes. L’individu est alors pensé comme le résultat d’un processus d’individuation, qui est constitutif de la réalité elle-même. Dès lors, faut-il privilégier une approche de type critique, qui analyse les conditions de possibilité logiques d’une connaissance de l’individu, ou une démarche unificatrice, qui consacre la primauté de l’ontologie ? L’alternative est-elle si stricte qu’elle le semble au premier abord : n’y a-t-il pas une visée ontologique implicite de l’épistémologie, ainsi qu’un appui épistémologique de l’ontologie ? Autour d’un problème partagé, ce colloque ambitionne d’ouvrir un champ de travail en commun dans la philosophie contemporaine, articulant les différentes traditions de l’épistémologie, de la logique et de la métaphysique, qu’elles soient « françaises » ou « analytiques ».
Programme
9h-9h30 : ouverture par Frédéric Worms, directeur du Ciepfc
9h30-10h15 : Philippe Lacour, « Le statut épistémologique de la connaissance clinique : abduction, casuistique ou transduction ? »
10h15-11h : Jean-Michel Salanskis, « L’individu et la différence sans concept »
Pause
11h15-12h : François Clementz, « De l’individu en général »
Pause déjeuner
14h-14h45 : Anne Lefebvre, « Critère, degrés ou dépassement de l’individualité. Trois apports de la philosophie de l’individuation de Simondon »
14h45-15h30 : Julien Rabachou, « Strawson face à l’expérience des individus »
15h30-16h : clôture
Cycle proposé par le Ciepfc (République des Savoirs, USR 3608 ENS / Collège de France / CNRS), organisé par Ph. Lacour, A. Lefebvre, J. Rabachou et F. Worms
Première journée : mardi 17 juin 2014
ENS, 45 rue l’Ulm Salle Jules Ferry
Argument
L’individuel place la philosophie devant un défi multiforme. Comment la pensée et la connaissance prétendent-elles appréhender ce qui se présente comme le critère de la réalité, mais qui semble leur échapper ? A-t-on seulement raison de le considérer comme tel : n’est-il pas plutôt un caractère dérivé, secondaire, d’une réalité dont la nature fondamentale serait tout autre, préindividuelle, relationnelle et processuelle ? Ce défi a attiré l’attention de nombreux épistémologues et philosophes français de la seconde moitié du 20ème siècle, permet de relire leurs œuvres encore trop méconnues, ainsi que de croiser et de poursuivre leurs interrogations. Par opposition aux grilles figées des systèmes, la possibilité d’une modélisation (ainsi chez G.G. Granger ou J.C. Pariente) a constitué, pour de nombreuses disciplines la promesse d’une saisie fine et différenciée, voire dynamique, de l’individuel. Par ailleurs, une autre tradition philosophique (ainsi chez G. Simondon) substitue à cette insistance cognitive, mais à partir, elle aussi, d’un rapport à la science, la technique et la connaissance, une métaphysique fondée sur le primat des relations individuantes. L’individu est alors pensé comme le résultat d’un processus d’individuation, qui est constitutif de la réalité elle-même. Dès lors, faut-il privilégier une approche de type critique, qui analyse les conditions de possibilité logiques d’une connaissance de l’individu, ou une démarche unificatrice, qui consacre la primauté de l’ontologie ? L’alternative est-elle si stricte qu’elle le semble au premier abord : n’y a-t-il pas une visée ontologique implicite de l’épistémologie, ainsi qu’un appui épistémologique de l’ontologie ? Autour d’un problème partagé, ce colloque ambitionne d’ouvrir un champ de travail en commun dans la philosophie contemporaine, articulant les différentes traditions de l’épistémologie, de la logique et de la métaphysique, qu’elles soient « françaises » ou « analytiques ».
Programme
9h-9h30 : ouverture par Frédéric Worms, directeur du Ciepfc
9h30-10h15 : Philippe Lacour, « Le statut épistémologique de la connaissance clinique : abduction, casuistique ou transduction ? »
10h15-11h : Jean-Michel Salanskis, « L’individu et la différence sans concept »
Pause
11h15-12h : François Clementz, « De l’individu en général »
Pause déjeuner
14h-14h45 : Anne Lefebvre, « Critère, degrés ou dépassement de l’individualité. Trois apports de la philosophie de l’individuation de Simondon »
14h45-15h30 : Julien Rabachou, « Strawson face à l’expérience des individus »
15h30-16h : clôture
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