ISBN 978-2-7010-1554-5
Préface de Robert
CHENAVIER
Postface de Daniel LINDENBERG
Postface de Daniel LINDENBERG
Simone Weil est une des personnalités
les plus extraordinaires du XXe siècle. Il
fallait un « redoutable dénicheur d’archives,
connaissant admirablement les courants intellectuels de
la première moitié du XXe siècle » (Daniel
Lindenberg) comme Domenico Canciani pour brosser le
portrait de l’étudiante en philosophie dans la mouvance
d’Alain, suivre ses premiers pas d’enseignante, ses
engagements de militante, syndicaliste, pacifiste et
anticolonialiste, en faisant une large place aux
témoignages de ceux qui ont croisé son chemin : Pierre
Monatte, Robert Louzon, Boris Souvarine, Daniel Guérin,
Albertine et Urbain Thévenon et combien d’autres de ces
« intellectuels mineurs » qui ont fait l’originalité de
l’histoire politique et sociale des années trente. Sans
chercher à la loupe les traces de son génie ni en faire
le produit mécanique de son époque, l’auteur voit sa
spécificité dans les réponses qu’elle a apportées aux
sollicitations de son temps.
Cette méthode historique qui, selon
Robert Chenavier, « fait merveille dans l’analyse
de la première partie de la vie de Simone Weil »,
n’est pas abandonnée dans la reconstruction de la
seconde. Les Cahiers, les lettres, les inédits, l’apport
d’interlocuteurs privilégiés, tels le père Joseph-Marie
Perrin, le philosophe paysan Gustave Thibon, le poète
Joë Bousquet, Maurice Schumann, porte-parole de la
France Libre, permettent de la suivre dans ses
engagements derniers, la Résistance, la rédaction de
textes admirables où le politique, le religieux et le
mystique s’éclairent mutuellement. Inlassable dans la
recherche de la vérité, ne séparant jamais la pensée de
l’action, elle griffonne peu avant de mourir son utopie
extrême : « Bâtir une civilisation nouvelle –
Antique d’esprit – Vivante – Si nous
pouvons... »
Toute recherche ne fait qu’ouvrir une
porte. Ce n’est que dans le tête-à-tête que le lecteur
peut poser sur Simone Weil la question fondamentale :
« Dit-elle vrai ou non ? »
Domenico CANCIANI vit à Padoue où il a enseigné à la faculté des Sciences politiques. Ses recherches concernent l’histoire intellectuelle de la France du XXe siècle, du Maghreb et du monde musulman, en particulier les figures des écrivains Mouloud Mammeri, Jean El Mouloud Amrouche, Mouloud Ferraoun, Rabah Belamri et de l’orientaliste Louis Massignon (L’ospitalità di Abramo. All’origine di ebraismo, cristianesimo e islam, 2002, La suprema guerra santa dell’islam, 2003).
Sur Simone Weil, avec de nombreux
essais et articles, il a publié
notamment Simone Weil prima di Simone
Weil (1983), L’intelligence et
l’amour. Réflexion religieuse et expérience mystique
chez Simone Weil (Beauchesne, 2000). Il a
collaboré auprès de Florence de Lussy à l’édition des
Œuvres de Simone Weil chez Gallimard (coll. « Quarto »,
1999). Avec Maria Antonietta Vito, il a fait
paraître Marguerite Yourcenar-Simone Weil,
Elettre. Lettura di un mito greco, 2004, et Simone
Weil, L’amicizia pura. Un itinerario
spirituale, 2005. Il collabore régulièrement aux
Cahiers Simone Weil.
voir
la Table des matières
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